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4 mai 2011

La beeeeeh ... rgerie de Fessole

P1060032Si il y a bien un genre d'hommes qui a régulièrement croisé ma route au fil du temps, ce sont les bergers. Bien que le métier se féminise un tantinet, j'ai plus rencontré de bergères dans les brocantes par exemple que dans les alpages. Le sujet est pourtant digne d'intérêt et je ne manquerai pas d'y revenir quand l'occasion se présentera.

Il y eut donc des bergers de toutes sortes et de tous milieux, du plus modeste vivant dans une cahute au plus high tech maîtrisant à fond portable et internet. Cela n'image que l'aspect matériel, le plus riche d'entre eux n'est pas forcement celui auquel chacun pense mais moi je sais.

Chaque rencontre fut le fruit d'un échange très instructif mais je me suis toujours demandé ce que j'ai pu leur apporter alors que j'ai pris et appris bien des choses de leur part, que ce soit dans la façon de penser, vivre la "solitude" inter transhumance et plein de trucs et astuces à utiliser au quotidien.

Le pastoralisme moderne et ses contraintes ont dans beaucoup de cas changé la donne. Paradoxalement il attire le tourisme mais il est de plus en plus abandoné pour des activités touristiques ... plus lucratives et moins pénibles. Les amateurs de tradition, pour sûr, regrettent le bon vieux temps où le berger faisait corps avec le troupeau plus intensément (ah! l'amour des animaux). J'ai bien une histoire racontée par un berger à ce sujet mais ce lieu n'est pas propice et pourrait me faire passer pour ce que je ne suis pas.

Bon j'en vois qui insistent alors c'est bon j'y vais et puis ma réputation n'est plus à faire alors je m'en moque en fin de compte de ce qui sera dit ou pensé.

Un berger est questionné par un touriste sur la solitude sexuelle du berger le soir au sommet de l'alpage. Celui-ci invite donc ce curieux touriste curieux à venir se joindre à lui (pas à s'unir, les mots ont leur importance) pendant quelque temps. Sitôt dit, sitôt fait, notre touriste se retrouve là-haut dans la montagne. Quelques jours plus tard, en manque évident au niveau de sa libido, celui-ci demande au berger comment se soulager en un tel moment. Le berger taquin et voulant s'amuser un peu lui dit que la solution la plus sympathique est une brebis. Et notre touriste part vers le troupeau en quête d'une compagne d'infortune. Ayant fait son choix il demande l'avis du berger. Celui-ci sort du habert (je reviendrai là -dessus plus tard) et se met à éclater de rire en voyant notre touriste à côté d'une grassouillette brebis. Ce dernier n'apprécie pas que l'on se moque et demande au berger l'explication de ce rire fortement déplacé selon lui. Le berger se contenant à peine lui dit : hahaha, tu as, hahaha .... choisi la plus moche.

Bon la récréation est finie on reprend le fil Ariane

Les veillées étaient souvent l'occasion d'admirer les toiles du berger avant d'abandonner le ciel et ses étoiles aux araignées, pour, à la lumière d'une bougie ou d'une lampe Berger, finir la soirée sans bergère mais avec moult brebis, moutons et agneaux dont il fallait soigner les petits bobos pour leur permettre de gravir les pentes des alpages et brouter sans risque le lendemain.

La nuit se passait ainsi entre les ronflements du berger et le bêlement de quelques belles bêtes. Finalement on s'habitue à ce bruit de fond collectif et partagé mais le plus gênant est quand même l'odeur. Une nuit passée ainsi et le lendemain matin tu n'as plus l'haleine vierge (alors que celle des moutons, oui la laine, l'est toujours parait-il) et je ne te dis pas celle du berger. Et ton sac à dos renifle si fort qu'on pourrait croire que tu as planqué un agneau dedans avec ses déjections.

En ce weekend de l'agneau pascal (oui je sais je suis à la bourre, je sors trop et ne rentre pas assez ...), une rando vers la bergerie de Fessole dans le Vercors ne pouvait donc qu'attirer les gambettes et le reste du corps.

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Départ sur la route du Mortier dont le tunnel du même nom assurant la liaison entre le Nord Vercors et la vallée de l'Isère est définitivement fermé suite à effondrements de la chaussée. Il fait beau, génial.

 

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Petit parcours tranquillou en forêt, puis changement de décor avec une soudaine montée raide en longeant la crête des falaises.

 

 

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En sortant de la forêt, un spectacle magnifique nous attend à l'arrivée sur l'alpage : des tapis de de jonquilles et de gentianes (floraison vers juin juillet). C'est bio ... beau à se rouler parterre. Je ne vous dis pas comme la boite à images a fonctionné mais bonjour le tri après. C'est encore le sujet d'un autre article mais je suis en manque chronique de temps, n'allez pas pour autant en déduire que je suis un chroniqueur, j'ai mieux à faire.

 

 

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Peu de temps après, nous atteignons la fameuse bergerie. Dans l'habert je rie et ailleurs aussi. Si vous venez randonner par ici vous verrez souvent le terme "habert". C'est le nom local pour bergerie ou chalet d'alpage et il en existe de toutes tailles et constructions. J'en ai même croisé un magnifique fabriqué par les Pères Charteux mais hélas affublé d'un ignoble digicode.

Celle de fessole n'aura pas non plus été prétexte à ce qu'un Lao entre dans la bergerie car tout est fermé, verrouillé et impossible d'entrer même du regard ... tant les vitres sont sales et maculées. Et pas de berger, ni de brebis mais des touristes. Peut-être celui d'avant ... non ce serait ... un pèlerinage. LOL

 

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Tiens une araignée s'attaquant à une tignasse ...

 

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Le beau temps disparait progressivement et une petite laine n'est pas de trop. Grand vent par moment nous incitant à réduire la sieste et à envisager une descente (on ne parle plus des bouteilles, elles sont déjà avalées) prudente et pitoresque.

 

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Dans la troupe y'a pas d'jambe de bois ... Lalalère

 

 

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Un couvent ne serait-il pas loin ? Les soeurs sont à la mode, enfin au niveau chaussures car pour le reste on voit que l'Eglise a peu de moyens à investir chez un couturier et pourtant les (saints) patrons ne manquent pas, le calendrier en est plein.

 

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Retour au parking où chacun prend sa voiture pour rentrer à sa maison. Cric-crac la forte est permée, le loup peut venir, il se cassera les dents.

Au fait vous connaissez celle du loup qui se casse les dents sur une forte permée ? Non ! Zut, moi non plus ....

 

 

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  • Etats d'homme, états d'âme ... Bienvenue dans cet espace basé sur la liberté et le partage dans le respect de tout un chacun. Si vous n'adhérez pas à ce principe, je ne vous en voudrais surtout pas d'aller voir ailleurs , en fait je vous remercierais.
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