On est en droit de se poser la question quand on sait combien elle permet la vie.

Faire de l'eau est facile, tu haches deux os et puis c'est tout. Mais encore faut-il connaître la chimie et que atome ne veut pas forcément dire à la maison sauf en anglais et encore en l'écrivant correctement.

Il faut le savoir l'eau est vive mais ne vit pas, elle est produite, se déplace et s'évapore on ne sait trop où. L'eau est le plus souvent une amie, d'ailleurs ne dit-on pas qu'elle est "potable" par contre même s'il m'est arrivé de me laver avec mes potes je ne me suis jamais permis d'en boire aucun.

Je vois, je vois, certains pensent qu'avec cette randonnée au lac Lauvitel, je me suis amusé avec les mots. Bon ce n'est pas faux, j'ai bien pensé à l'eau Vittel mais loin de moi de vous mener en bateau, je ne bois pas de cette eau là et me suis bien gardé de vous la faire avaler. Ah,bon! Je l'ai fait quand même ... mon esprit devait être égaré,

Donc par cette belle journée nous partîmes cinq cent et par un prompt renfort ... du calendrier (vive les randos en semaine), quatre cent quatre vingt sont allés bosser, laissant le champ libre à une vingtaine de personnes pour se retrouver autour de ce lac magnifique.

"Beautiful but terrific" Joli mais terrible (pour les jambes) m'a dit cette gentille "batave via" un bel accent nez air landais. Elle et son mari, de passage dans le secteur se sont attaqués à une belle sortie mais nécessitant quand même un peu d'entraînement pour ces 560m à franchir. La Hollande pour les dénivelés ce n'est pas encore cela alors que pour les dés pipés dans certains bars .... Ils sont repartis rouges, degoulinants, fatigués, éreintés mais heureux suite à cette escapade près de St Christophe en Oisans.

A partir de la Donchère, petit village de l'oisans dans la vallée du Vénéon, 2 voies d'accès soit par la droite ou la gauche, l'idéal étant de faire la boucle entre la montée et la descente de ce verrou glaciaire derrière lequel se trouve le lac.

Pas de surprises pendant la montée, tout y est le sentier caillouteux, l'eau, la végétation dont la fameuse pensée sauvage pour les infusions et même le reste.

Toute saine mérite pas l'air alors voici donc donc l'objet de cette grimpette et de toutes les convoitises: le Lauvitel, le plus grand lac de l'Oisans . Des courageux fous s'y baignent alors que l'eau est à température idéale pour un pastis comme là-bas, con!
L'eau est poissonneuse et la pêche à la carabine est interdite, nous sommes dans un parc national alors gare aux écarts, petits ou grands sont sanctionnés. Les gardes meublent de leur présence et ils n'ont pas l'air commode.

Le lac fut habité, enfin je veux dire le bord du lac. Quelques petites maisons encore occupées occasionnellement et des ruines en témoignent ce qui n'a pas manqué d'attirer ces curieuses marmottes qui viennent partager votre panier repas avec une notion de la répartition qui indique clairement qu'elles n'aiment pas les mathématiques ou alors elles s'en moquent.

L'heure du retour arrive et quelques coups de tonnerre retentissent, mieux vaut ne pas traîner même si l'alerte risque d'être sans suite.

Avec des pavés comme ceux là, il aurait fallu des étudiants musclés des bras et pas du bulbe en 68 à Paris.

L'eau dans sa chute vers la vallée joue avec rochers et branches tout comme le soleil avec les feuilles des arbres.

In vino veritas, in biero bieritas. J'en perds mon latin. traduction (approximative) : après l'effort, le réconfort ... Brune, blonde, rousse je les aime toutes.

Hum ... cela sent bon le barrage alors vite un petit saut au Chambon avant de grenobler de nouveau.

L'eau vit-elle ?

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